L’articulation de la hanche, jouant un rôle essentiel dans la mobilité et la stabilité du corps humain, assure la liaison entre le bassin et le fémur, l’os de la cuisse. Elle permet l’exécution de divers mouvements tels que la flexion, l’extension, la rotation et l’abduction. Composée de la tête fémorale et de la cotyle, deux surfaces osseuses emboîtées recouvertes d’un cartilage lisse et résistant, la hanche bénéficie d’une lubrification par le liquide synovial. Elle est renforcée par des ligaments, des tendons et des muscles, assurant ainsi sa cohésion et sa fonctionnalité.
Malheureusement, diverses pathologies peuvent altérer la structure et le fonctionnement de la hanche, engendrant des douleurs, des raideurs, des inflammations et une dégradation de la qualité de vie. L’une des pathologies les plus courantes est l’arthrose de la hanche, ou coxarthrose, touchant environ 10 % des personnes de plus de 65 ans. Cette affection se caractérise par une usure progressive du cartilage, entraînant son amincissement et sa fissuration, révélant ainsi l’os sous-jacent. La déformation osseuse résultante crée des excroissances appelées ostéophytes, limitant les mouvements et provoquant des frottements douloureux. Les causes de l’arthrose de la hanche sont multiples, incluant le vieillissement, la génétique, le surpoids, les traumatismes, les malformations congénitales et les maladies inflammatoires.
En cas de sévérité de l’arthrose de la hanche, lorsque les traitements médicamenteux, physiques ou infiltratifs ne soulagent plus les symptômes, la chirurgie peut devenir une option. L’intervention consiste à remplacer l’articulation défectueuse par une prothèse artificielle, reproduisant le fonctionnement de la hanche naturelle et rétablissant la mobilité et le confort du patient. L’arthroplastie totale de hanche, ou pose de prothèse de hanche, est une procédure fréquemment pratiquée et efficace, concernant plus de 100 000 personnes par an en France. Elle vise à réduire la douleur, à améliorer la fonction articulaire, et à préserver l’autonomie et la qualité de vie des patients.
Types de prothèses de hanche
La prothèse de hanche, dispositif médical implantable, se compose généralement de trois éléments principaux :
- La tige fémorale, insérée dans le canal médullaire du fémur, soutenant la tête prothétique.
- La tête prothétique, une sphère remplaçant la tête fémorale et s’articulant avec la cupule.
- La cupule, une pièce hémisphérique remplaçant la cotyle et recevant la tête prothétique.
Ces composants peuvent être fabriqués à partir de divers matériaux tels que le métal, le plastique, la céramique ou le polyéthylène, chacun sélectionné en fonction de critères tels que la résistance, la durabilité, la biocompatibilité, le coût et le risque d’allergie. Les matériaux les plus couramment utilisés incluent le titane, le chrome-cobalt, le polyéthylène et la céramique.
Les prothèses de hanche se distinguent également par le type de fixation utilisé pour les maintenir en place, avec deux options principales :
- La fixation cimentée, utilisant un ciment acrylique pour fixer la tige fémorale et la cupule aux os, offrant une stabilité immédiate mais présentant un risque potentiel de descellement à long terme.
- La fixation non cimentée, reposant sur le principe de l’ostéo-intégration, favorisant la croissance osseuse autour de la prothèse pour une fixation solide et durable. Bien que nécessitant un temps de consolidation plus long, elle offre une meilleure résistance à l’usure.
Le choix du type de fixation dépend de l’âge, de l’état de santé, de l’activité physique, des préférences du patient et du chirurgien. Des combinaisons de fixations peuvent également être envisagées, par exemple en utilisant une tige fémorale cimentée et une cupule non cimentée, ou vice versa.
Déroulement de l’opération d’une prothèse de hanche
La pose d’une prothèse de hanche est une intervention chirurgicale nécessitant une préparation et un suivi attentifs. Les étapes principales de l’opération comprennent :
- Consultation préopératoire : évaluation par le chirurgien de l’indication, du type et de la taille de la prothèse. Discussions avec le patient sur les bénéfices, les risques et les alternatives de l’intervention. Prescription d’examens complémentaires pour évaluer l’état de santé général.
- Intervention chirurgicale : réalisation d’une incision au niveau de la hanche, accès à l’articulation, retrait de la tête fémorale et de la cotyle usées, préparation des os, insertion et fixation de la prothèse, vérification de l’alignement, de la stabilité et de la mobilité, fermeture de l’incision.
- Séjour hospitalier : surveillance post-opératoire de trois à cinq jours, gestion des paramètres vitaux, administration de médicaments, contrôle de la cicatrice, du drain et de la sonde urinaire. Le patient doit suivre les recommandations préopératoires, incluant l’arrêt du tabac, de la consommation d’alcool, de certains médicaments, et le jeûne avant l’intervention.
La pose de prothèses de hanche représente une solution médicale et esthétique efficace pour traiter l’arthrose sévère de la hanche, améliorant la qualité de vie des patients et restaurant leur mobilité.